Catégorie : Recherches & mandats

Dans un contexte de forte urbanisation, nos villes et territoires vivent d’importantes transformations à une vitesse sans précédent. Le territoire transfrontalier de l’agglomération urbaine de la région franco-valdo-genevoise n’échappe pas à ces profondes mutations, avec d’importants enjeux de construction d’une culture partagée. Réalité géographique, historique, économique, sociale, culturelle et politique, doté d’une gouvernance propre, le Grand Genève se trouve confronté, par sa complexité, les frontières qui le traversent, et l’exiguïté de son territoire, à des enjeux majeurs de développement urbain : répartition inégalitaire des emplois et des logements sur le territoire régional, préservation du paysage et de la zone agricole, étalement urbain et gestion de la mobilité, pression foncière sur les centres urbains, etc. La charte d’agglomération régulièrement actualisée ou le plan directeur cantonal genevois, qui vise à la construction de 50’000 logements d’ici 2030, tentent de développer une vision intégrée des actions territoriales. Pour autant, ils n’arrivent pour l’instant ni à réduire les déséquilibres en son sein, ni à susciter l’adhésion des populations.

Dès lors, comment assurer un développement de l’agglomération de qualité qui soit soutenu par les populations concernées et qui s’intègre dans une vision régionale transfrontalière ?

En s’appuyant sur le postulat du Nouveau programme pour les villes et sur les principes de justice sociale et spatiale, de démocratie et de bien commun, Résonances Urbaines s’adresse aux collectivités publiques, aux institutions, associations, fondations d’utilité publique et à la société civile du Grand Genève pour les accompagner dans leur transition territoriale.

Pour répondre à sa mission, Résonances Urbaines déploie un réseau transfrontalier d’une grande variété de profils disciplinaires des métiers de la ville et du territoire, représentants des milieux scientifiques, professionnels et associatifs, et adopte résolument une approche collaborative et interdisciplinaire.

Résonances Urbaines a pour ambition de développer ses activités autour de 2 pôles majeurs ; l’Atelier et le Conseil Scientifique.

Pour répondre à sa mission Résonances Urbaines poursuit les objectifs suivants :

1. Répondre à des situations territoriales problématiques portée par de collectivités publiques, des fondations ou des associations
2. Développer des méthodes de travail interdisciplinaires et collaboratives, visant à ouvrir les perspectives autour de ces situations, en mobilisant des scénarios alternatifs prospectifs.
3. Créer un cadre d’interaction et d’expérimentation autour du pouvoir d’agir habitant
4. Mettre en place un réseau d’échange interdisciplinaire et transfrontalier de représentants des milieux scientifiques, professionnels et associatifs autour des enjeux du développement urbain.
5. Adopter une politique de diffusion et de valorisation vers un large public

Porteurs: Simon Gaberell (CITÉ), Carla Jaboyedoff (CITÉ), Magali Dubey (CITÉ), Fabien Bressan (LaboCités)

Financement: fonds innovation et développement de la HES-SO Genève

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Ce projet de recherche est effectué dans le cadre du programme pilote de la HES-SO « PgB11 », qui consiste à mettre en place des mesures d’immersion professionnelle pour des membres du personnel des hautes écoles de la HES-SO. Il a pour objectif l’analyse de l’émergence de dispositifs de coopérations territoriaux entre administrations publiques et hautes écoles, en vue de développer un réseau ouvert et collaboratif pour penser collectivement les futurs du territoire genevois.

Porteurs: Simon Gaberell (CITÉ), Carla Jaboyedoff (CITÉ)

Financement: office de l’urbanisme

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Il y a près de trente ans, Bernardo Secchi évoquait, au moyen de ce qu’il appelait alors le «récit d’urbanisme», le souci des urbanistes pour la production de mythes, faisant d’une activité souvent considérée comme principalement technique, un travail centré sur la fabrique d’images et d’imaginaires. Cette composante du travail urbanistique, amplifiée par les impératifs de communication propres aux grands projets urbains contemporains, prend acte de la nécessité de structurer un récit pour légitimer, transmettre, penser un espace.

Or, si la métaphore de la narration a été abondamment mobilisée pour penser la fabrication de l’urbain, il n’existe aucune recherche qui tente de comprendre, à partir d’une définition étroite du récit, comment un récit d’urbanisme se déploie à travers différents documents de planification en agençant d’autres récits pour faire avancer son intrigue ou maintenir l’intérêt du « destinataire ».

Postulant que les modèles théoriques issus du champ de la théorie littéraire offrent une base pertinente à l’analyse d’autres productions culturelles mobilisant discours, récit et autres «inscriptions littéraires», l’objectif central de la recherche FNS-COST The narrative making of the city est d’appréhender les dynamiques et les interrelations continues entre trois modalités de récit du territoire genevois :

• La production d’un récit du territoire tel que le conçoivent les professionnels de l’urbanisme employés ou mandatés par les administrations publiques.
• Les transformations de ce récit par des artistes mandatés par les pouvoirs publics pour animer l’espace public.
• La production de contre-narrations portées par les collectifs habitants.

Porteurs: Laurent Matthey (UNIGE), Simon Gaberell (CITÉ), Elena Cogato Lanza (EPFL)

Financement: FNS

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